Le Dakar entend s'inscrire dans l'air du temps. La célèbre course automobile et moto veut faire peau neuve pour rester attractive. C’est en tout cas ce qu’estiment ses organisateurs, qui misent sur la neutralité carbone de l’épreuve à l'horizon 2026.
Lors de la neuvième étape de l’édition 2021 de la course, qui s’est tenue en Arabie Saoudite, les organisateurs avaient fait part de leur volonté de "bâtir le futur du rallye". La transformation doit se faire progressivement dans les dix ans à venir.
Dès l’année prochaine, la création d’une catégorie "énergies alternatives" devrait permettre aux pilotes de concourir à bord de véhicules hybrides, électriques ou à hydrogène. Dès 2026, tous les coureurs professionnels seront soumis à une règlementation sur les émissions de gaz à effet de serre, si bien que seuls les véhicules "à très faibles émissions" pourront entrer en lice. À terme, en 2030, les catégories "automobile" et "camion" seront entièrement constituées de ces machines faiblement émettrices, voire électriques.
Un pari ambitieux
Quant au bivouac, le village itinérant qui suit le tracé de la course, son impact environnemental n’est pas non plus négligeable. L’approvisionnement nécessaire en électricité se fait par groupes électrogènes tournant en permanence, et le transport des personnels chargés de la logistique se fait par bus, camions et hélicoptères. Les activités sur place laissent derrière elles leur lot de déchets, et l’édition 2020 avait même fait scandale en n’adoptant pas le tri sélectif instauré un an plus tôt.
Simple coup de communication ou vrai engagement ?
Pour les défenseurs de l’environnement, dans le fond, difficile de concilier cette course automobile avec des considérations écologiques, et ce quelle que soit sa forme. En 2014 déjà, Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement, insistait sur l’incompatibilité, à son sens, d'une course destructrice avec les "sites magnifiques" qu'elle traverse, et dont la préservation est nécessaire.
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