Dans l’imaginaire collectif, l’Arabie Saoudite en dehors des villes est un désert, des chameaux et des oasis … mais jamais un pays où se pratique le ski, le patinage, la luge, le snowboard, le curling, le bobsleigh ou encore le biathlon.
Et pourtant,
Le 3 octobre 2022, l’Arabie Saoudite s’est vue attribuer l’accueil des jeux asiatiques
d’hiver de 2029, dans une énorme mégalopole futuriste pas encore construite au nord-ouest du pays. 47 disciplines seront au programme, dont 28 se dérouleront sur neige et 19 sur glace.
Pour cette occasion, l’Arabie Saoudite est en train de construire d’importantes infrastructures, rassemblées sous la bannière du projet Neom.
Son point le plus important sera la station de ski Trojena, d’une superficie de 60 km2 à une altitude de 1 500 à 2 600 m au-dessus du niveau de la mer et fonctionnera en toute saison. Elle abritera un lac artificiel d’eau douce, des chalets, des manoirs et des hôtels de luxe, une réserve naturelle. Des installations qui coïncident avec les futures 47 épreuves des jeux asiatiques d’hiver dont 28 se dérouleront sur neige et 19 sur glace.
Ce complexe de plusieurs centaines de milliards de dollars, porté par le puissant prince héritier Mohamed ben Salmane, n’est pour l’heure qu’une rutilante maquette. Mais ses promoteurs visent une inauguration en 2026.
L’Arabie saoudite essaie de se faire une place en tant que pays hôte de grands évènements sportifs et ainsi diversifier son économie, trop concentrée sur le pétrole. En août 2022, Abdulaziz bin Turki al-Faisal avait d’ailleurs déclaré dans un entretien qu’accueillir un jour les Jeux olympiques était le but ultime de son pays. Et le royaume semble être sur le bon chemin : il a récemment accueilli la Formule 1 et une compétition de boxe de haut niveau et accueillera en 2029 les Jeux asiatiques.
Mais tout pose question dans le projet saoudien en plein réchauffement climatique, des températures attendues à l’impact énergétique, en passant par le détournement des ressources locales en eau.
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