Les émissions massives de gaz carbonique dans l'atmosphère amplifient l'effet de serre, mais pas seulement.
La combustion des énergies fossiles libère bien souvent des particules fines et de l'ozone troposphérique : des polluants fortement nocifs.
Réduire les gaz à effet de serre pourrait éviter de nombreux décès prématurés, plus de 2 millions en 2100.
Épargner tous ces humains aurait en outre un avantage économique, estimé entre 50 et 380 dollars gagnés par tonne de gaz carbonique non émis…
Réchauffement climatique et santé de l’Homme sont liés
Dans leur étude, publiée dans la revue Nature Climate Change, les auteurs ont également estimé l'impact économique. Éviter autant de décès prématurés causés par la pollution augmente en effet la proportion de population active, et par là même le nombre de travailleurs et de consommateurs.
En Asie du Sud-Est, où les deux tiers des décès liés à la pollution atmosphérique risquent de se produire, le rapport serait même compris entre 10 et 70. Selon les auteurs, cependant, en 2100, le prix pour réduire encore les émissions de CO2 sera plus élevé et le bilan économique plus faible. Resteront alors les vies sauvées…
Bien sûr, ces chiffres sont contestables. Il s'agit dans cette étude d'une simulation, basée sur un scénario d'émission. Personne ne peut prévoir avec certitude la qualité de l’air dans le monde.
Par ailleurs, d'autres facteurs qui influent sur la qualité de vie des individus devraient entrer en considération. Cependant, ces estimations, basées sur un modèle atmosphérique global, donnent une tendance. Elles mettent en évidence qu'il existe un lien entre l'action sur la qualité de l'air à celle sur le changement climatique.
Traiter ces deux problèmes en même temps sera beaucoup plus avantageux.
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