Près de 12 % des ménages sont touchés par la précarité énergétique en France, selon les derniers chiffres de l’Observatoire National de la Précarité Énergétique (ONPE). Une situation révélée par plusieurs indicateurs : revenus modestes, dépenses énergétiques excessives, sensation de froid…
Quand peut-on parler de « précarité énergétique » ?
La définition légale de la précarité énergétique, énoncée par la loi Grenelle 2 du 10 juillet 2010, décrit « des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires » et précise qu’elles peuvent découler de l’inadaptation des ressources et/ou des conditions d’habitat.
Pour estimer le nombre de foyers exposés, l’ONPE retient plusieurs indicateurs :
1-le taux d’effort énergétique : la part des revenus consacrée aux dépenses d’énergie au-delà de laquelle le foyer est considéré comme en étant en situation de précarité énergétique ;
2-l’indicateur de bas revenus, dépenses élevées : revenus inférieurs aux seuils de pauvreté en vigueur et dépenses énergétiques élevées au regard de la taille du foyer ou de sa composition ;
3-l’indicateur du froid : inconfort ressenti.
Dans les faits, la précarité énergétique touche le plus souvent des ménages occupant des logements mal isolés, aussi qualifiés de « passoires thermiques » (l’équivalent des classes « F » et « G »).
Dans ces conditions, les ménages les plus modestes consacrent une part démesurée de leurs revenus disponibles aux dépenses en énergie.
Les chiffres de la précarité énergétique en France
Environ 5,6 millions de ménages en France seraient touchés par au moins un des indicateurs retenus par l’ONPE, selon les données communiquées par le Ministère de la Transition écologique.
Dans son dernier rapport, l’ONPE fait état de 3,5 millions ménages en situation de précarité énergétique en 2019.
Comments