Aujourd’hui, 26 avril, journée internationale du souvenir de la catastrophe de Tchernobyl.
Cet accident reste à ce jour le plus grave jamais survenu sur une installation nucléaire civile.
Le 26 avril 1986 à 1h23 du matin, le réacteur N°4 de la centrale de Tchernobyl, en service depuis 1983, explose suite à plusieurs erreurs humaines lors d’une expérience d’amélioration de la sécurité.
L’énergie libérée par l’explosion entraîne l’émission brutale dans l’atmosphère, jusqu’à plus de 1 200 m de hauteur, des produits radioactifs contenus dans le coeur du réacteur nucléaire. Les émissions les plus importantes ont lieu immédiatement après l’explosion. On évoque une intensité équivalente à 200 bombes comme celle d’Hiroshima. Les rejets se poursuivent jusqu’au 5 mai 1986.
Pour éteindre l’incendie, les responsables appellent simplement les pompiers les pompiers de Pripyat. Une quinzaine d’entre eux sont envoyés sur le site et 200 employés de la centrale. Les techniciens de la centrale et les équipes de pompiers qui interviennent sur le site se voit condamnés à brève échéance.
Du 27 avril au 10 mai 1986, 5 000 tonnes de matériaux (sable, bore, argile, plomb,…) sont déversées par hélicoptère pour recouvrir le réacteur.
Les techniciens de la centrale et les équipes de pompiers qui interviennent sur le site se voit condamnés à brève échéance.
Dès le lendemain, les 49 360 habitants de la ville de Pripyat, située à 3 km, sont évacués à la hâte. Ils ne reviendront jamais chez eux. En 1986, 116 000 personnes au total seront contraintes de quitter la zone, puis 230 000 au cours des années suivantes.
Les « liquidateurs » (militaires, pompiers, policiers, employés de la centrale ..) sont réquisitionnées pour la décontamination, le nettoyage et la construction d’un sarcophage autour du réacteur accidenté. Mal équipés, sans véritable protection, ils ne peuvent rester que 2 ou 3 minutes au risque d’être irradiés à mort. Nombreux sont ceux qui périront ou tomberont malades de leurs exposition aux radiations.
Aujourd’hui, 5 millions d’Ukrainiens, de Biélorusses et de Russes habitent dans des territoires irradiés à divers degrés. Malgré le danger, certains « déplacés » sont revenus vivre dans des conditions misérables dans la région de Tchernobyl où ils étaient installés auparavant. De manière étonnante celle-ci s’est muée en une réserve d’animaux sauvages (bisons, loups, sangliers, faucons). Tchernobyl et ses alentours, quasiment déserts, sont devenus aussi un endroit touristique sinistre où l’on vient se faire prendre en photo.
Une sorte de tourisme nucléaire macabre pour un lieu de désolation entré dans l’histoire des catastrophes industrielles mondiales.
Trente ans après, certaines conséquences restent visibles en Ukraine et ailleurs en Europe, de la radioactivité qui subsiste dans certains sols à la zone d’exclusion qui fait de la ville voisine Pripyat une cité fantôme.
Aujourd’hui, les experts du nucléaire nous assurent qu’un « accident » comme celui de Tchernobyl ne peut en aucun cas arriver en France … comme bien sûr il ne pouvait en aucun cas arriver à Tchernobyl ni à Fukushima …
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