Le goût amer de notre régime alimentaire.
Erosion de la biodiversité, destruction des sols, pollution des eaux, déclin des pollinisateurs, dérèglements climatiques, insécurité alimentaire, mal-être des agriculteurs ou encore maladies des consommateurs. Il faut revoir d’urgence nos modes de production. La surconsommation de viande a un impact considérable sur l’environnement : compétition pour les terres agricoles, émissions de gaz à effet de serre, pollution des milieux etc. À elle seule, la production agricole est responsable d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre et de 70 à 80% de la déforestation dans le monde, via l’élevage intensif, la production de soja, d’huile de palme et l’agriculture vivrière. Les grands écosystèmes naturels mondiaux disparaissent peu à peu.
Les océans ne sont pas épargnés puisque 90% des stocks de poissons sont surexploités ou pleinement exploités afin de répondre à notre consommation croissante en produits de la mer. Bien que la production alimentaire mondiale soit suffisante pour satisfaire aux besoins alimentaires des 7 milliards d’êtres humains (elle permet d’y répondre 1,5 fois), 1 personne sur 3 ne mange pas à sa faim et 30% de la nourriture est perdue ou gaspillée dans le monde. Pourtant, consommer des produits de meilleure qualité, avec un impact moindre sur l’environnement, c’est à la portée de tous.
Optez pour un régime flexitarien
Ni végétarien, ni carnivore, le flexitarien est le produit d'un nouveau mode de consommation alimentaire qui consiste à manger moins de viande et à choisir des produits de saison plus qualitatifs. Le flexitarien pourrait se définir comme un consommateur éclairé, qui mange de tout, en quantité raisonnée et en privilégiant la qualité. Ce régime alimentaire permet de couvrir ses besoins nutritionnels, tout en limitant son empreinte carbone.
Dans l’assiette, cela signifie.
Moins de viande (4 repas max par semaine) ;
Moins de poisson (2 repas max par semaine) ;
Plus de légumes cultivés proches de chez nous et de saison ;
Plus de légumineuses et de céréales (à chaque fois que je supprime les produits dérivés des animaux : viande, poisson, lait, œufs) ;
Moins de produits transformés et farines raffinées (diminuer de moitié) : on cuisine soi-même pour être sûrs de ce que l’on met dans ses plats ;
Plus de labels.
Le coût d’un panier flexitarien, qui comprend 50% de produits labellisés, est équivalent à celui du panier alimentaire moyen des Français.
Son impact carbone est moindre, ce qui signifie que la quantité de gaz à effet de serre, en équivalent CO2, émise pendant tout le cycle de vie d’un aliment (production, transformation et transport) est inférieure. Enfin, sa qualité nutritionnelle est adaptée aux besoins de notre corps.
Agir contre le gaspillage alimentaire
La production alimentaire mondiale est 1,5 fois supérieure aux besoins alimentaires des 7 milliards d’êtres humains. 30% de la production agricole mondiale est perdue ou gaspillée. Dans nos pays industrialisés, le gaspillage se situe essentiellement chez les consommateurs finaux. En France, nous jetons environ 20 kg de nourriture par an et par habitant.
Comment lutter contre le gaspillage alimentaire ?
Adapter ses courses à ses besoins réels, en prévoyant une liste des produits dont nous avons besoin. Cela permet d'éviter les achats compulsifs, qui auront de grandes chances de finir à la poubelle.
Acheter des fruits et légumes "moches". L'apparence est souvent trompeuse…
Cuisiner les restes, lancez vous des défis !
Acheter des produits locaux et de saison
Les aliments et marchandises parcourent parfois d’énormes distances, ce qui génère pollution et production de gaz à effet de serre. Acheter de préférence des produits locaux et de saison, c'est réduire le recours aux transports aériens, maritimes et routiers. De plus, les produits frais contiennent généralement moins de conservateurs chimiques que les produits parcourant de longues distances.
Choisir des produits locaux : vous agissez pour le maintien de producteurs locaux et réduisez les pollutions liées aux transports.
Vérifier que les fruits et légumes que nous achetons sont de saison : l’impact de leur culture sur l’environnement sera bien moins important que dans le cas de ceux cultivés hors sol ou sous serres chauffées.
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